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Saâdane : « C’est un miracle si on a été au Mondial. » B1v10



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    Saâdane : « C’est un miracle si on a été au Mondial. »

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    Adem bitwin
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    Saâdane : « C’est un miracle si on a été au Mondial. » Empty Saâdane : « C’est un miracle si on a été au Mondial. »

    Message par Adem bitwin Jeu 21 Oct - 13:14

    Saâdane : « C’est un miracle si on a été au Mondial. »

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    L’ex-entraîneur des Fennecs, Rabah Saâdane, a animé une conférence-débat au centre culturel et sportif de la wilaya de Batna. IL s’est notamment exprimé sur la situation actuelle de l’équipe nationale algérienne.

    «J’ai passé trois années terribles»

    L’entraîneur national lors de la dernière Coupe du monde a avoué que les trois dernières années qu’il a passées à la tête de la sélection ont été terribles pour lui et pour sa famille : «Il faut que tout le monde sache qu’il n’est guère facile de prendre la sélection algérienne de football dans la période où moi je l’ai fait. Nous étions au fond du gouffre. La pression fut terrible et insupportable. Je n’aurais jamais pu tenir tout ce temps sans l’aide et le soutien des hommes qui sont restés à mes côtés dans la douleur comme dans la joie. Je profite de cette occasion d’ailleurs pour leur rendre hommage et leur dire que sans vous, rien de ce qu’a été fait n’aurait pu être réalisé».

    «L’équipe nationale était très malade»

    Evoquant son bilan à la tête de l’équipe nationale, Saâdane a déclaré : «Ce que nous avons réussi est un vrai miracle. Avant mon arrivée, l’équipe nationale était très malade. On n’avait même pas réussi à se qualifier pour une CAN. En 2006 comme en 2008, la sélection algérienne était absente lors de ce rendez-vous africain. Les gens espéraient juste aller à la CAN en l’Angola. On a travaillé sérieusement en suivant un programme bien précis. On a réussi à se qualifier à la CAN 2010, où nous avons atteint les ½ finales. Ces résultats ne sont pas le fruit du hasard. C’est le fruit d’un travail de professionnels. On a beaucoup galéré pour faire ce qu’on a fait».

    «Je suis affecté par la manière avec laquelle j'ai quitté les Fennecs»

    C’est avec beaucoup de regret que Rabah Saâdane a évoqué son retrait de la sélection. «C’est très malheureux de quitter la sélection de cette façon-là. J’aurais aimé sortir par la grande porte, mais… Je pense que les gens ici ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre que ce n’est pas facile de faire ce que nous avons fait. Il faut que le milieu footballistique en Algérie sache que la patience finit toujours par payer. Chercher les résultats immédiats n’aidera en rien notre football. Et c’est valable pour les clubs que pour la sélection. L’Espagne a travaillé 100 ans avant de gagner une Coupe d’Europe puis une Coupe du monde. Il faut s’inspirer de ces grandes nations de football, et finir avec le bricolage» ajouta-t-il.

    «Nous avons des joueurs juste moyens et une équipe juste moyenne aussi»

    Toujours concernant les raisons qui l’ont poussé à jeter l’éponge, et la façon avec laquelle il a quitté la sélection, Rabah Saâdane a appelé tout le monde à faire preuve de réalisme et de raison. «Il ne faut pas se mentir à soi-même. Nous avons une équipe juste moyenne, et des joueurs justes moyens aussi. Ce sont les gens qui ont voulu donner à cette équipe une dimension qui n’est pas la sienne qui ont poussé l’opinion publique à penser qu’on est imbattables. Tout ce brouhaha autour de l’équipe nationale a provoqué une pression que ni les joueurs, ni moi-même ne sommes capables de supporter. Les gens sont devenus très exigeants envers nous. Ils n’acceptaient pas les défaites et les matchs nuls, et comme je vous l’ai dit avant, c’est un miracle ce que nous avions réussi. Il ne fallait pas nous demander plus que ça, car c’était au-dessus de nos moyens. C’est la vérité, et il faut l’accepter».

    «On ne peut pas compter juste sur les locaux»

    Rabah Saâdane s’est également exprimé sur la problématique de l’intégration des joueurs locaux chez les Fennecs : « Je suis contre ces gens qui disent qu’il faut cesser de chercher des joueurs évoluant en Europe. Il faut savoir que compter sur les locaux ne suffit pas. Les enjeux sont très grands pour le faire. J’avoue qu’il y a quelques bons joueurs ici dans le championnat national qui peuvent jouer en sélection, mais cela reste insuffisant. Le championnat ne produit plus des joueurs de niveau mondial comme c’était le cas dans les années 1970 et 80. Je ne pense pas qu’il y a des joueurs tels qu’Assad, Belloumi ou Madjer actuellement, c’est pourquoi faire appel aux joueurs pros est indispensable. Et après tout, ce sont des Algériens comme ceux d’ici qui ont tout à fait le droit de jouer pour leur pays. La loi du Bahamas nous a permis de récupérer des joueurs comme Yebda, Mbolhi, Abdoun et Meghni qui ont beaucoup donné à cette sélection», dira Saâdane.

    «Hadj Aïssa n’a pas écouté mon conseil ; les présidents doivent investir plus dans la formation»

    Pour conclure sa conférence, Rabah Saâdane dit ne rien regretter. «Je n’ai aucun regret. Ma conscience est tranquille. Quand j’écoute l’hymne national, je me rends compte de la responsabilité qui était sur mes épaules. Je suis très fier de ce que j’ai fait pour mon pays», dira le Cheikh avant de lancer un appel aux présidents de clubs. «Il faut que les présidents de clubs investissent sur le jeunes. Construire des centres de formation et prendre exemple sur le Ghana, le Malawi qui nous a battus 3 à 0, et le Botswana qui a gagné en Tunisie. Des joueurs comme Hadj Aïssa par exemple auraient pu faire une meilleure carrière. Je lui ai conseillé d’aller jouer au Qatar lorsque j’étais entraîneur de l’ESS. Il ne m’a pas écouté. 5 ans plu tard, il est toujours là où je l’ai laissé.»

      La date/heure actuelle est Lun 29 Avr - 18:17